Chapitre1

Il était une fois, peut etre meme deux fois, dans une grande foret tout par làbas, vivait un lutin qui aimait les fraises macérées dans du lait. Mais cet hiver son stock de fraises etait épuisé. Il décida alors de partir en quete du Grand Fraisier qui le mettrait à l'abri de cette redoutable pénurie causée par les hordes dévastatrices du seigneur du mont Santo.
Tugudu - tel était son nom- enfila son bonnet et ses cuissardes sans lesquelles il n'allait nulle part. Elles lui avaient été offertes à sa naissance par son parrain, le cordelier, et du plus loin qu'il se souvienne, il n'avait jamais porté une autre paire de chaussures. Seul, lui, pouvait les porter, c'était un de leurs pouvoirs, dûs, certainement, au lien de parenté du cordelier avec le Grand Fraisier.
C'est ainsi vetu qu'il se mit en quete du Grand Fraisier.
Tandis qu'il avançait à grands pas à travers la lande éclairée par les éclats de lune et la danse endiablée des vers luisants, les ombres frissonnaient balayant les rayons de lune au rythme saccadé de ses pas. Grâce à ses cuissardes sans doute un peu magiques, il se trouva rapidement au bord d'un large fleuve aux eaux inhospitalières.
" il me faut absolument protéger le grand fraisier des pollutions du seigneur du mont Santo qui sans pitié s'attaque à nos réserves"
Plongé dans ses pensées il ne vit pas, sorti du fleuve, l'immense ombre sombre qui se dessinait derrière lui. Quand tout à coup il sentit le froid l'envahir, cette froideur qu'il connaissait déjà pour l'avoir ressenti une fois auparavant, cette froideur qui ne présageait que la misère, la froideur de celui qui ne semait que violence et malheur. Il sut alors ce qu'il lui arriverai s'il se retournait : il serait transformé en un gros bloc de glace ! Il fallait réagir vite. N'écoutant que son courage il plongea dans le fleuve et commença à nager aussi vite qu'il le pouvait. mais ses premières craintes se confirmèrent et il ne tarda pas à être entouré d'étranges creatures toutes aussi inqietantes les unes que les autres. Il redoubla ses efforts et atteignit enfin l'autre rive où il put enfin se mettre à couvert et commençait à observer les va et vient des troupes du seigneur mont Santo, manège incessant qui lui glaçait le sang. Discrètement il se faufila entre les rochers qui ce trouvais là et repris ses esprits. Au bout d'un moment il aperçut au loin une fumée s'elevant vers le ciel, provenant sans doute d'une chaumiere et, comme il avait tres faim, il décida de s'avancer avec prudence. En effet, il ne savait pas ce qu'il y aurait sur la table. " J'espère qu'il y aura un peu de fraisilait", car c'est ainsi qu'il appelait son breuvage préféré, "j'en aurais bien besoin, il me faut reprendre des forces, ma route sera longue et pleine d'embuches pour rejoindre le Grand Fraisier" Il s'approcha alors de la fenetre entrouverte et glissa un oeil curieux à l'interieur. Ce qu'il vit dépassa son imagination : devant lui se tenait un jblub ! c'etait la premiere fois qu il en voyait un en vrai, car comme tout le monde, il en avait bien sur deja entendu parler. mais la, dans cette petite chaumiere, et pour surement l unique fois de son existence, il etait en presence d un jblub ! il etait exactement comme on le lui avait decris : un gros nez vert poilu, couvert de piercing en griffes de chauve-souris, des yeux comme des pasteques, et sur le haut de son crane boutoneux,
une oreille. A ce moment la, le jblub se retourna et se mit à rire aux éclats : "Pauvre petit lutin, tu as l'air d'avoir grand faim ! " Et oui, il est de renommée publique que les jblubs parlent toujours en rimes. Il enchaina :"entre mon petit copain
et prend part au festin. Un bout de pain, un verre de vin et une pomme de pin ? "
Tugudu hésita un moment puis bredouilla:"oui j'veux bin,si tu ne me mange point !" et il enjamba la fenêtre. Le jblub l'invita a sa table et se mirent tout deux a devorer Une énorme pomme de pain farcie a la mode des jblub. Au début les papilles de tugudu furent surprises par ce parfum inconnu de moisissure mais tres vite elles s'y habituerent.
A la fin du repas le jblub demanda a tugudu
"mais?...tugudu?....reprendrez vous un peu de café aux poux ?" c' est a ce moment la que tugudu vit depasser du tiroir de la vieille commode un petit doigt tout fripé couvert de poux et de grains de cafe qui rampa tant bien que mal jusqu'a la bouilloire et s'ébouriffa au dessus.
Le jblub pris le doigt, se cura le nez avec et le reposa. Devant la mine deconfite de tugudu, écoeuré par ce spectacle, il éclata d un rire de jeune fille. C'etait la premiere fois dans l'histoire du monde qu'un jblub riait! il n en revenait pas lui meme de sortir ce son de sa bouche, ni du bonheur que cela procurait, mais il ne pouvait s'empecher de rire. Tugudu, devant ce spectale, ne pu s'empecher de rire à son tour. Et toute la maisonnée fut secouée par les éclats de joie de nos deux compères. Meme le doigt, sorti de sa fosse nasale, était plié en deux !
Trois heures plus tard, au milieu d' une nuit sans lune on entendait juste un chuchotement sortir de la fenetre entrouverte de la chaumière.
Tugudu et le jblub - ce dernier avait fini par accepté de suivre le lutin dans sa quète - étaient en train d'organiser leur départ :Sur un vieux parchemin hérité de son aileul les 2 compères traçaient leur route, ils pouvaient voir la difficulté du voyage a venir...... il fallait arriver a passer la zone des marécages pestidentiels ou vivait d'anciennes espèces carnivores,puis le canyon de la mort ou régnait le terrible tagadascrountch. Mais soudain, tugudu eut une idée de génie ! pourquoi ne passeraient ils pas par les airs ? cela solutionnerais tous leurs problemes. Le jblub fut enchantée par cette idée. Pour cela, il leur fallait maintenant trouver une flute magique qui jouerai les bons airs, et pas n'importe lesquels, ceux qui les aideraient à traverser les marécages et le terrible canyon.
C'est alors que le jblub se rappela la malle de son pere enterree dans la cave ou etait conservé depuis des siècles le grimoire magique qui pourrait les aider....a trouver le bon air. Ils se depecherent de descendre dans la cave, et commencerent a creuser avec frenesie. tout un coup la pelle du jblub heurta enfin la malle et tous deux s'empressèrent de la dégager .La malle était fermée par un cadenas. Pas n'importe quel cadenas! c'était un vieux modèle qui ne pouvait être ouvert qu'a coup de lutin. le jblub regarda tugudu avec une certaine gene dans les yeux mais n'eut pas le temps d'exprimer quoi que ce soit que son ami sautait sur le cadenas à pieds joints. Au bout de trois tentatives,peut etre quatre,peut etre meme huit,le cadenas ceda . a l'interieur
une échelle qui plongeait dans un trou si profond qu'on n'en voyait pas le fond.
" La flute se trouve certainement en bas " dit le jblub. Il prit une torche et entreprit la descente infernale suivit de Tugudu qui révait d'un fraisilait...qu'il engloutirai des son retour, si retour se fera.15 minutes de descente plus tard, ils se retrouverent en bas. Un rapide coup d'oeil, dans la lueur faiblarde de leur torche, leur permis de s apercevoir qu' ils etaient au milieu d'un labyrinthe ! le jblub et tugudu,commencerent a s'y aventurer mais tres vite ils rebroussèrent chemin afin de prendre une bobine de fil pour ne pas s'égarer....... une fois trouvée la bobine se déroula doucement au rythme hésitant de leurs pas. Leurs ombres dansaient sur la paroi du souterrain et un parfum de vieux champignon pas cuit planait. Soudain Tugudu poussa un cri effroyable : il sauta derrière le jblub ,qui éclata de rire en voyant la mine déconfite de son nouvel ami.Il lui présenta le squelette de son aieul qui tenait encore entre ses doigts une flute magnifique ornée d'émeraudes.
Tugudu se ressaisit, s'approcha de ce qui restai de l'ancetre et arracha au tas d'os leur billet pour la voie des airs.
" Yes ! " s' exclama le lutin en serrant le poing en signe de victoire
Seul le grimoire rester a trouver ils s engoufrerent alors dans le second couloir, marchèrent ......jusqu'au bout de leur bobine de fil.....plus de fil, et le chemin continu ! il entrepris alors de marquer son chemin avec la laine de son gilet, a peine un peu plus loin, ils virent un faisceau de lumière qui jaillissait d'un vieux grimoire qui etait ouvert sur le sol. Arrivés devant le livre,le jbulb et tugudu furent comme hypnotisé et avancèrent jusqu'a disparaitre dans le grimoire.
c'est ainsi que se termina la triste histoire de tududu